Vosges

Communiqué : Le gibier prisonnier d'un parc

La Fédération Départementale des Chasseurs des Vosges ne peut rester insensible et inactive devant l’agissement d’un particulier, propriétaire d’une centaine d’hectares sur la commune d’Hadigny-les-Verrières.

Ce dernier a décidé de clôturer l’ensemble de sa propriété et de demander le statut de parc de chasse ; c’est son droit. Néanmoins la situation particulière de sa propriété, au cœur du massif de Rambervillers, notoirement reconnu pour sa richesse de population en termes de grands cervidés, n’a pas été sans attirer notre attention ainsi que celle de nombreux chasseurs, élus locaux et autres amoureux de la nature dès le début des travaux.

Nos craintes, qui s’avèrent fondées aujourd’hui, étaient que le processus d’engrillagement rende « prisonniers » un grand nombre d’animaux sauvages. La Fédération s’était alors rapprochée dudit propriétaire dans la perspective de rendre ce projet moins pénalisant pour la faune sauvage et sa gestion au sein du massif. Nos propositions et notre aide visant à organiser une battue selon des règles clairement établies afin de faire sortir un maximum d’animaux avant de fermer définitivement le parc ont finalement été concrètement éludées par le propriétaire qui s’est borné à organiser un simulacre de poussée dont les résultats n’ont pas été probants. Un grand nombre d’animaux, qui avaient jusqu’alors l’habitude de circuler librement et à grande échelle dans le massif afin de subvenir à leurs différents besoins physiologiques, se sont retrouvés emprisonnés dans des conditions de stress insoutenables pour des animaux sauvages et avec des ressources alimentaires plus que réduites.

En croisant les constats de nos agents de développement, les informations de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, les images de photographes animaliers anonymes arrivées en masse à la fédération, il apparaitrait qu’au moins une douzaine de cadavres d’animaux en état de décomposition plus ou moins avancée sont restés manifestement plusieurs jours au sein du parc au milieu des autres animaux.

Cette situation insoutenable de promiscuité avec des cadavres engendre des risques sanitaires évidents tant pour les animaux détenus dans le parc que pour la faune sauvage à l’extérieur de celui-ci sans épargner les animaux des élevages environnants.

Voici les raisons qui nous ont poussé d’une part à interpeller le préfet afin qu’il contrôle la situation sanitaire du parc et d’autre part à déposer une plainte auprès du Procureur de la République sur le fondement de l’article L 226-6 du Code rural ([…]Les propriétaires ou détenteurs de cadavres d’animaux sont tenus d’avertir, dans les meilleurs délais et au plus tard dans les quarante-huit heures, la personne chargée de l’enlèvement, en vue de leur élimination[…]) et réprimé par l’article L228-5 du même code.

© loerhmedia

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