Prévention

Les tiques sont de retour

L'activité de la tique est conditionnée par la température et l'hygrométrie et maximale des tiques se situe habituellement en début de printemps et en fin d'automne. Mais des températures un peu douces quelques jours en hiver, ou un peu fraîche quelques jours en été pour redéclencher un regain d'activité des tiques.

C’est pour cette raison qu'il est indispensable de protéger le chien TOUTE l'année. Il existe plusieurs formes de Piroplasmose : classiques et atypiques qui peuvent avoir une évolution suraiguë, aiguë ou chronique. Dans la forme classique on observe surtout un abattement majeur, de l'anorexie, de la fièvre (hyperthermie). On constate très souvent des urines foncées, brunes dites de couleur marc de café. Si la maladie évolue sur quelques jours on pourra avoir également une anémie (muqueuses pâles, blanches), voire un subictère dont les muqueuses qui deviennent légèrement jaunes.

 

Le diagnostic

Il repose sur l'observation des signes cliniques citées plus haut, dans des périodes favorables à la présence de tiques et après élimination des autres causes d'anémie. La tique injecte une salive anticoagulante qui contient les parasites de la piroplasmose. Des examens complémentaires permettent de préciser le diagnostic : analyse d'urine avec recherche d'hémoglobine et de bilirubine dans les urines et analyse de sang, anémie et recherche du parasite responsable de la piroplasmose au microscope, dans les globules rouges. Un chien atteint de piroplasmose n’est contagieux, ni pour les autres chiens, ni pour d’autres animaux, ni pour l’homme.

 

 

Les traitements

Il associe un traitement spécifique de l'agent pathogène avec un piroplasmicide par voie injectable. Un seul traitement est habituellement suffisant mais également un traitement adjuvant qui dépend du stade et du degré de gravité de la maladie. Il peut être nécessaire de perfuser le chien, voire de le transfuser dans certains cas avancés et prendre en charge les conséquences sur les reins et le foie de la maladie.

 

La prévention

Deux axes essentiels :

  • En limitant les contacts avec les tiques en protégeant le chien avec un antiparasitaire spécifique bien efficace contre les tiques (collier, pipettes ou cachets).
  • La vaccination : il ne s’agit pas d’un vaccin "contre les tiques" mais bien contre la piroplasmose transmise par les tiques. Le vaccin nécessite deux injections à 4 semaines d'intervalle puis des rappels annuels. Il ne peut être associé aux autres vaccins et ne peut être fait avant l'âge de 5 mois. Son efficacité n'est pas de 100 % mais plutôt de 70-80 %. Plus il est fait tôt, plus il sera efficace. Même s'il ne prévient pas totalement la maladie, le vaccin peut faire que la forme clinique sera atténuée et le traitement plus facile. L'idéal est d'associer les deux stratégies : protection contre les tiques et vaccination. Le traitement spécifique est bien supporté, s'il est fait rapidement le risque de séquelles est très faible. Par contre si des complications hépato rénales apparaissent, ce qui arrive parfois si la maladie n'est pas prise à temps, elles peuvent être plus graves de conséquences et entraîner des séquelles et une fragilité à vie. Il existe des formes respiratoires, digestives, nerveuses, oculaires ou musculaires qui répondent bien au traitement. Ces formes restent rares mais le défi repose plutôt sur le diagnostic.

La piroplasmose également appelée babésiose, reste une maladie grave. Le pronostic est plutôt bon si la maladie est soignée tôt, par contre en cas de complications hépato-rénales le pronostic peut être plus réservé. 

(Source et photo : Docteur Braun)

Vous aimerez aussi