REFORME DE LA CHASSE

Permis à 200 € : la grande avancée ?

La réforme de la chasse portée par Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs est désormais bien lancée. Parmi les mesures phares, le permis de chasser à 200  € fait presque l’unanimité même si certains s’inquiètent de son financement.

Si la fusion de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) figure parmi les points centraux de la réforme de la chasse française, la validation nationale du permis de chasser qui passe de 400 à 200 €, constitue la grande demande emblématique. En effet, son prix n’avait jamais baissé jusqu’à ce jour. Cette réforme constitue la première partie des arbitrages du président de la République, Emmanuel Macron, exprimés le 27 août dernier en présence d’une délégation de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) conduite par son président Willy Schraen, en présence de François Patriat et des deux ministres de l’Écologie de l’époque, Nicolas Hulot et Sébastien Lecornu. Au-delà de l’aspect économique, les atouts de ce projet majeur qui redonne du pouvoir d’achat aux chasseurs ne manquent pas. La baisse présente à la fois un effet sur la mobilité des chasseurs, et sur l’accessibilité par les jeunes, deux tiers des nouveaux chasseurs pratiquant dans plusieurs départements. La baisse du coût du permis est compensée par une gestion différente des dégâts de gibier par les fédérations. Le transfert d’une partie des montants de l’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier, du chasseur vers les territoires, s’effectue via la mise en œuvre de la contribution territoriale obligatoire. Cette disposition va permettre une responsabilité plus grande dans les secteurs qui subissent des dégâts plutôt que de faire payer tout le monde dans un département. Le projet de loi transfère aussi des nouvelles missions aux fédérations départementales des chasseurs, ce qui démontre la confiance de l’État vis-à-vis des fédérations qui gèrent déjà des missions de service public. Il instaure la gestion adaptative et sécurise le financement de la réforme du permis de chasser.

Jean-Paul Burias

 

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