Meurthe-et-Moselle

Quoi de neuf dans le Lunévillois ?

Le samedi 19 octobre 2019, dans le Lunévillois, six nouveaux lauréats 2019 du permis de chasser ont été invités à une journée peu ordinaire.

Pascal Bazet, formateur au permis de chasser et à l’initiative du projet nous raconte cette journée.

En effet, j’ai mis à disposition le territoire de chasse dont j’ai la gestion, afin d’animer une journée pédagogique, autour de la chasse du petit gibier. Quand le projet a commencé à germer dans mon esprit, j’en ai fait part à Célestin Joblot notre technicien de secteur et à Roméo RIEDER qui ont été immédiatement convaincus. Et en tant que formateur bénévole du permis de chasser, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pu recroiser certains jeunes qui étaient passés entre mes mains ou celles de mon camarade formateur Yves Grelot. Après le traditionnel café/croissant d’accueil, les choses sérieuses ont commencé. 

Un premier atelier : arme et munition

Cet atelier a permis de commencer les échanges suite à la présentation des différentes munitions et calibres de chasse. J’ai pu les surprendre notamment avec mon Baby Bretton quand devant leurs regards interrogateurs j’ai dévissé les canons de ce superposé si particulier. 

Une deuxième partie en groupe réduit : arc et lecture d’aile

Technique et précision seront les maîtres mots des deux ateliers suivants. Célestin Joblot a montré qu’après le prélèvement d’un canard, la phase suivante n’est pas toujours la marmite. En effet, il n’y a pas qu’au grand gibier qu’il est intéressant de connaître l’âge d’un gibier prélevé. Célestin a fait découvrir qu’une aile se lit comme une énigme et une fois décryptée, on arrive à savoir l’âge (juvénile ou adulte) ainsi que le sexe de l’oiseau. À cela, son atelier a été agrémenté de photos d’identifications et d’analyses d’ailes de différentes espèces. Le recueil d’ailes est primordial afin de connaître la dynamique d’une population donnée et ce sont des données que l’on peut recroiser avec les comptages faits avec le radar. À l’heure actuelle, il est important de pouvoir fournir un maximum de données fiables afin de défendre au mieux la chasse française. En parallèle de l’atelier de Célestin, Jérôme Burduche, bien connu dans le milieu comme formateur de chasse à l’arc, a fait la démonstration que le petit gibier se chasse également à l’arc. Avec sa jovialité habituelle, Jérôme a animé son atelier avec beaucoup d’entrain ce qui a favorisé les échanges. Son expérience et ses anecdotes ont permis de bien faire passer le message et le tout sans aucune coupure... »

Dernière partie en groupe complet : la chasse au pigeon ramier et le dressage des chiens de rapport.  

Venant de passer la Saint-Luc, un petit air des Landes flottait sur le stand, c’est l’effet « fièvre bleue ». Avec l’aide de Seb et Lolo et de mes deux appelants pigeon bleu de Gascogne, j’ai pu montrer les bases de l’implantation d’un poste d’affût et comment positionner les formes en plastique, le tout en prenant bien en considération l’orientation du vent. L’heure était venue de forcer l’admiration avec le dernier atelier. Philippe Peiffer, amoureux et grand passionné des chiens ; il nous a fait une présentation de ce qu’était l’essence même du dressage. Cette passion l’a amené tout naturellement à devenir juge lors des concours de retriever. Ce qui a été très instructif, c’était la phase concernant l’éducation du chiot, les précieux conseils devraient, je pense, aider certains jeunes lors de l’acquisition de leur premier chien. Ensuite, il nous a fait une démonstration de rapport dirigé avec Youtoo, son plus jeune Golden Retriever. Rapport à l’aveugle sur une distance de plus de 100 m, cet exercice a laissé sans voix les participants mais également les intervenants et encadrants. Philippe nous fera le plaisir de nous accompagner jusqu’à la passée.

Une après-midi à la chasse

Après cette première approche, nous nous restaurons d’un repas tiré du sac. Puis nous nous rendons sur le deuxième territoire afin d’essayer de faire prélever quelques faisans aux jeunes permis, exercice loin d’être simple. Histoire de finir en beauté, sous la conduite de Célestin une passée a été organisée sur un des étangs dont la fédération à la gestion (cf. Chasseurs de l’Est n°156). Ici l’important a été l’échange sans retenu, sans non-dit. Merci à ceux qui ont cru en mon projet et un grand merci aux membres de mon équipe de chasse qui ont œuvré dans l’ombre durant cette journée.

Pour conclure, durant cette journée mais surtout durant cette passée, j’ai beaucoup échangé, et il y a des constats qui font mal, difficulté pour certain de trouver des territoires, exclusivité des modes de chasse sur certain territoire, sentiment que la cohésion entre chasseur n’existe pas… À méditer !

 

 Pascal Bazet - SCM Lunéville

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