Depuis le printemps 2024, la FDC 57 et l’Association des Piégeurs Mosellans collectent les cadavres de raton laveur dans le cadre d’une étude de l’ANSES.
Le raton laveur héberge naturellement dans ses intestins les formes adultes d’un parasite de type ascaris, Baylisascaris procyonis, appelé « ver rond du raton laveur » (6 à 18 cm de long). Le portage parasitaire intestinal ne provoque le plus souvent pas de dommages pour le raton laveur. Les animaux parasités sont donc généralement en bonnes conditions corporelles. Ces ratons laveurs parasités émettent en revanche dans l’environnement les œufs du parasite par leurs crottes. Après quelques semaines de maturation, ces œufs peuvent parasiter à nouveau un raton laveur ou d'autres mammifères (micromammifères, lapins) ou des oiseaux, dont certains sont des proies du raton laveur.
Attention aux enfants
Les humains peuvent accidentellement ingérer les œufs du parasite (invisibles à l'œil nu) par mise à la bouche de main ou ingestion d’aliments souillés par de la terre contaminée. Une fois ingérées, les larves du parasite contenues dans les œufs sont libérées et capables de traverser la paroi intestinale puis de migrer dans l’organisme. Ce phénomène qualifié de larva migrans ne provoque le plus souvent pas de symptômes et reste sans suite. Toutefois, dans certains cas les larves atteignent l’œil ou le cerveau !
Cette dernière atteinte peut entraîner des encéphalites graves, surtout chez les enfants. Ces derniers sont d’ailleurs plus exposés au parasite du fait qu’ils jouent dans la terre et mettent davantage les mains à la bouche. À noter que ce parasite est différent de celui responsable de l’échinococcose alvéolaire. En France, la présence du ver rond du raton laveur a pour le moment été mise en évidence dans le nord de la Meurthe-et-Moselle et en Auvergne. Pour la Moselle, l’un des ratons collecté était également porteur du parasite.
La collecte continue !
Pour mieux définir les zones de risque parasitaire pour les humains en Moselle et Meurthe-et-Moselle, l’étude continue. Nous vous invitons donc à participer à l’étude en cours en collectant les cadavres de ratons. Ratons laveurs ciblés par l’étude :
- animaux piégés, tirés ou trouvés morts sur la route (cadavre de moins de 48h),
- quelle que soit la période de l’année.
Pour transmettre un cadavre (en double emballage), merci de contacter :
Pour la Moselle : Didier Lefevre (06 88 74 33 39) ou Gaëtan Bouteiller (06 76 05 02 12)
Pour la Meurthe-et-Moselle : Gilles Maugice (07 85 81 06 18)
Il convient de bien renseigner le lieu de prélèvement (commune, avec, si possible, les coordonnées GPS) et vos coordonnées (dont adresse mail ou postale pour transmission du résultat).
Mesures de prévention
Porter des gants lors :
- de la pose des pièges, pour éviter la contamination via le sol,
- de la manipulation d’un raton laveur pris dans un piège,
- de la manipulation d’un cadavre de raton laveur (mis à mort ou trouvé mort).
Bien se laver les mains après toutes ces opérations.
Pour plus de renseignements
- sur le ver rond du laveur : voir article du n°133 du Journal des Piégeurs de mars 2024, pages 9 à 11,
- sur l'étude de l’ANSES : contacter au Laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy gerald.umhang@anses.fr et celine.richomme@anses.fr







