Alcool à la chasse

Une amende en cas d'état d'ivresse manifeste

Les chasseurs surpris en état d'ivresse manifeste, arme à la main, s'expose à une contravention.   Crédit : stsvirkun/AdobeStock
Les chasseurs surpris en état d'ivresse manifeste, arme à la main, s'expose à une contravention. Crédit : stsvirkun/AdobeStock

C’est officiel : le gouvernement a mis en application l'un de ses engagements visant à satisfaire les associations anti-chasse. Désormais, tout chasseur surpris en état d'ivresse manifeste, arme à la main, s'expose à une contravention.

À l’aube de cette nouvelle saison de chasse, un décret publié le 17 septembre au Journal officiel puni d’une contravention de cinquième classe, soit une amende de 1 500 euros, doublée en cas de récidive, tout chasseur surpris, fusil ou arc à la main, en état d'ivresse.

Mais qu'entend-on par « état d'ivresse manifeste » ? C’est un comportement qui indique clairement qu'une personne a consommé de l'alcool de façon excessive. Mais aucun seuil d'alcoolémie n'est défini de manière précise. L'interprétation de ce décret sera très probablement sujette à débat en cas de contestation.

Le président de la FNC y est favorable

En janvier dernier, lors de la présentation d'un plan pour la sécurité des promeneurs et des chasseurs eux-mêmes, le gouvernement avait promis d'instaurer cette contravention, tout en travaillant sur la création d'un délit d'alcoolémie spécifique aux chasseurs, ce qui nécessiterait une modification législative.

Durant la saison 2022-2023, les accidents de chasse ont malheureusement coûté la vie à six personnes, toutes des chasseurs. Mais cela constitue un chiffre historiquement bas d'après l'Office français de la biodiversité.

Willy Schraen, dans La Voix du Nord, ne voit pas d’un mauvais œil cette mesure… au contraire ! « Cette règle ne pose pas de problème, j’y suis favorable. Personne, et moi le premier, n’a envie de se retrouver devant un chasseur qui est alcoolisé. Quand on chasse, on doit être sobre. »

Vous aimerez aussi