Moselle

Mon premier brocard

J’ai obtenu mon permis de chasser le 02.07.2020, j’ai alors acheté une carabine d’occasion Steyer Mannlicher 7X64 munie d’une lunette Zeiss Victory 3x12x56. Raymond, l’adjudicataire de la chasse m’invite le 28 août 2020 à 16 heures au chalet de chasse. Nous voilà partis en forêt, Raymond accompagné de son teckel et moi avec ma carabine. Il me fait découvrir sa chasse, l’emplacement des miradors.

N'ayant jamais tiré à la carabine, il m’installe sur un mirador et me demande de tirer sur une cible pour vérifier le réglage de ma lunette. Je réussis à toucher la partie noire de la cible, nous pouvons continuer. Raymond me donne quelques conseils notamment de tirer l’animal bien positionné, derrière l’épaule.

Il me laisse ensuite seul

Je prends position, observe les alentours. Je suis prêt à attendre des heures s'il le faut que ce jeune brocard habitué des lieux daigne se présenter. Raymond vient tout juste de partir lorsque j’entends du bruit derrière le mirador. Sur un chemin à ma gauche, deux cavalières trottent à cheval. Le bruit ne semble pas effrayer le brocard que je vois sortir de derrière le mirador et se positionner devant moi.

Je commence à trembler, je ne peux pas tirer de peur d’effrayer les chevaux qui viennent juste de passer sur le chemin. J’attends quelques minutes, les cavalières s’éloignent. Mon brocard est toujours là. J’épaule ma carabine, je reprends mon souffle et appuie sur la queue de détente. Mon brocard tombe. J’appelle Raymond qui me demande de rester sur le mirador afin de laisser mourir l’animal tranquillement.

Je suis impatient qu’il arrive

Je l'aperçois accompagné de Jean-Claude, un chasseur. Je descends de mon mirador et ensemble nous regardons le brocard mort. Ils me félicitent pour mon tir parfait derrière l’épaule. Raymond me tend un bracelet. C'est tout tremblotant que j'inscris le 28 et le mois d’août. Je le positionne ensuite à la patte arrière du brocard. Raymond cherche une petite branche d’un chêne qu’il lui met dans la bouche.

Les deux chasseurs me félicitent d’un "Waidmannsheil" et je leur réponds : "Waidmannsdank". J’ai du mal à le prononcer tellement mon émotion est grande. Jean-Claude éviscère l’animal que nous mettons immédiatement en chambre froide. Voici le récit d’une journée que je n’oublierai jamais.

Merci à Raymond et à Jean-Claude.

Jean-Baptiste, jeune chasseur heureux

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