ALERTE PPA

RAPPEL : des brigades de surveillance

PPA :  des brigades franco-belges 

1. Pourquoi réalise-t-on des prospections de sangliers morts ? 

Depuis la confirmation du 1er cas de peste porcine africaine (PPA) chez deux sangliers trouvés morts en Belgique le 13 septembre, à moins de 15 km de la frontière française, des prospections pour recherche active de cadavres ont été organisées en Belgique et en France. Ces prospections visent à augmenter l’efficacité de la détection de cadavres de sangliers, très difficile en milieu naturel. La PPA est en effet une maladie hautement létale chez l’animal en question, et sa surveillance repose principalement sur l’analyse d’animaux trouvés morts. En Belgique ces prospections sont principalement conduites par les agents du Département de la nature et des forêts (DNF) du service public de Wallonie (SPW) sur l’ensemble de la zone infectée historique (63 000 ha, zone délimitée en rouge sur la figure 1). En France, les prospections aussi appelées « patrouilles » sont organisées au niveau des communes situées en frontière du périmètre d’intervention belge (zone colorée en vert sur la figure 1). Elles impliquent des chasseurs connaissant particulièrement bien les zones concernées, des lieutenants de louveterie et des agents de l’État de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de l’Office national des forêts (ONF). Les fédérations (départementales, régionales et nationale) de chasseurs et l’ONCFS co-animent ce réseau dont la méthodologie a été mise au point en lien avec des biologistes belges (SPW). Des règles de biosécurité élémentaires ont été appliquées pour que ces prospections ne participent pas à la diffusion de la maladie. Dans un 1er temps, elles ont ciblé des secteurs de plus grandes concentrations de sangliers et les lieux clefs (cours d’eau, souilles, places d’agrainage…), désignés par les experts européens pour favoriser la découverte de cas de PPA. Cette méthodologie a permis de couvrir rapidement une grande surface et de mieux circonscrire le foyer. En France, ces patrouilles appuient la surveillance renforcée des sangliers morts (réseau Sagir) mise en place depuis le 15 septembre. On notera qu’aucun cadavre n’a été trouvé au cours de plus de 120 patrouilles effectuées entre le 26 septembre et le 10 octobre dans les départements des Ardennes, de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle. 

2. Recherche systématique sur la ligne frontière entre la Belgique et la France 

Depuis le 3 octobre, les prospections ont été intensifiées en Belgique, dans la perspective de définir précisément les limites d’une zone infectée dite « noyau », à circonscrire (clôtures à l’étude en Belgique). La méthode appliquée en Belgique est donc à présent celle d’un quadrillage systématique du territoire réalisé par 5 ou 6 agents marchant en ligne en silence (méthode considérée modérément dérangeante pour le gibier). Cette méthode s’accompagne de règles strictes de biosécurité et de désinfection des bottes, vêtements et véhicules de service. Selon cette méthode et dans un contexte d’incertitude des limites sud du foyer, en frontière de la France, un renforcement de la surveillance des bois frontaliers a été proposé par les instances belges compétentes (SPW, DNF) aux autorités françaises, lors de la réunion tripartite (Belgique-France-Luxembourg) du 5 octobre. Répondant à cette sollicitation, des brigades franco-belges ont été constituées incluant des personnels de l’ONCFS et de l’ONF, placés sous encadrement belge (DNF). Les premières brigades transnationales ont été activées les 10 et 11 octobre, prospectant des forêts situées en Belgique entre la commune de Virton et la frontière française en direction de Tellancourt et Longwy (Meurthe-et-Moselle) (zones délimitées en pointillés sur la figure 1). Cette opération a été un succès en termes de réalisation, même si aucun cadavre n’a été découvert à cette occasion. Elle a été  reconduite les 16, 17 et 18 octobre de façon à compléter la surveillance des bois frontaliers entre la France et la Belgique. Des agents de l’administration de la nature et des forêts du Luxembourg (ANF) rejoindront ces brigades transnationales dans les meilleurs délais. 

Figure 1 : Carte situant le périmètre d’intervention belge et des zones boisées prospectées en frontière de la Belgique et de la France par les brigades franco-belges. 

 

 

 

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