Moselle

Détecfaune : les premiers faons sauvés

La FDC 57 s’est lancée dans un programme ayant pour objet de limiter la mortalité de la faune sauvage lors des travaux de fauches ou de récoltes. Dans le cadre de l’éco-contribution, la fédération participe aux actions de localisation des faons à l’aide d’un drone à détection thermique.

Pour ce faire, un technicien de la FDC 57 a récemment obtenu le brevet de télépilote. Depuis début mai, des vols sont effectués dans les prairies mosellanes en quête de faons, de lièvres et d’autres oiseaux nicheurs. Les victimes des travaux de fauches sont indénombrables, mais, pour sûr, beaucoup trop nombreuses.

Si certaines techniques de fauche permettent plus facilement à la faune d’échapper aux lames des engins, ce n’est pas le cas pour les faons. Pour qui le destin est souvent funeste au détriment d’exploitants agricoles impuissants face au mimétisme du petit cervidé.

La technologie au service des espèces

Le drone thermique permet alors de sortir les animaux des parcelles avant le passage de la faucheuse et ainsi les sauver d’une mort quasi certaine. Mais outre une action immédiate de sauvetage des animaux, l’objectif à terme est d'être capable de prédire les zones à risque pour les espèces susceptibles d’être impactées. Un maximum de données est donc collecté par les techniciens. Parmi elles, la hauteur et l’humidité de l’herbe, la position GPS des animaux, la présence de la mère ou encore l’âge et le sexe des faons.

Agriculteurs, chasseurs et bénévoles, ils sont nombreux à avoir proposé de leur temps pour la bonne cause. Malheureusement, il est impossible d’intervenir partout et en particulier lorsque les conditions météo conduisent les exploitants à faucher en même temps. L’ensemble de la fédération des chasseurs tient à remercier les personnes ayant participé au déroulement des opérations de détection.

Durant le mois de mai 2023, des dizaines de faons ont ainsi été détectées et sauvées des machines pour cette première année d’expérimentation.

Ce programme est soutenu financièrement par l’Office français pour la biodiversité dans le cadre de l’éco-contribution.

 

      

Vous aimerez aussi