Lorraine

Prévenir l'abroutissement des arbres

Afin de préserver le juste renouvellement des zones boisées, l'ONF a mis en place un protocole d'observation et de mesure de l'abroutissement des arbres par le gibier... Qui aurait, pour les pousses de chênes et de sapin, une appétence prononcée. Les chasseurs ont été associés au projet.

Si l'abroutissement des arbres par les cerfs ou les chevreuils peut objectivement se constater, il demeurait jusqu’ici peu évident de le quantifier. À l'occasion du renouvellement des baux forestiers, l'ONF a signé une convention avec les chasseurs en ce début d'année afin de mettre en place un protocole de mesure de cet abroutissement par le gibier. En début de bail, des enclos témoins seront installés par tranche de 300 et 400 ha dans des zones de forêt en régénération ou gérées en futaie irrégulière, suivant l'implantation des semis – avec un accent sur les endroits où la pression de chasse est plus importante. La comparaison des surfaces protégées de la « phyto-prédation » animale aux zones non protégées devrait permettre d'en déduire la pression du gibier dans un périmètre donné.

Chasseurs impliqués

L'objectif annoncé donne aux chasseurs un rôle à jouer dans le rétablissement de l'équilibre sylvo-cynégétique, afin d'assurer la pérennité de la forêt. Ceux-ci participeront d’ailleurs aux relevés de suivi, en partenariat avec les agents de l’ONF.

Un état des lieux sera effectué de façon triennale. Chaque chasseur ayant respecté son engagement obtiendra un bonus de 10 % sur le prix de sa location (30 % au bout de six ans). En contrepartie, l'ONF devrait apporter plus de nourriture au gibier, en laissant par exemple davantage de lumière atteindre le sol. Elle s’est également dite ouverte à discuter de toute proposition d’aménagement cynégétique que le locataire voudra mettre en place, comme l'ouverture de lignes de tir.

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