Dans une tribune transmise à l'AFP (Agence France-presse), les présidents des départements des Alpes s’inquiétent de l’explosion des attaques du loup sur leurs territoires. Ils pointent notamment les préjudices subis par les éleveurs.
Six élus Les Républicains (LR) se sont exprimés pour défendre le monde de l’élevage et du pastoralisme. Éliane Barreille pour les Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Marie Bernard pour les Hautes-Alpes, Charles-Ange Ginesy pour les Alpes-Maritimes, Marie-Pierre Mouton pour la Drôme, Jean-Pierre Barbier pour l’Isère et Hervé Gaymard pour la Savoie.
Ils dénoncent vivement les estimations officielles du nombre de super prédateurs, fixées à 906 pour toute la France, affirmant qu'il y aurait en réalité entre un et deux milliers de loups, dépassant largement le seuil de viabilité de 500 loups fixé lors du Plan Loup de 2018.
12 500 animaux morts
Cette disparité d'estimations est particulièrement frappante en Haute-Savoie, où la préfecture admet seulement la présence d'environ une centaine de loups répartis en une quinzaine de meutes, tandis que les données recueillies par les éleveurs et les chasseurs suggèrent des effectifs au moins deux à trois fois supérieurs.
Dans ces six départements, les prédations du loup pour l'année 2022 ont causé la mort de plus de 12 500 animaux d'élevage, soit une augmentation d'environ 20 % par rapport à l'année précédente. Face à cette situation alarmante, les signataires de cette tribune exhortent l'État à prendre des mesures fortes lors de la présentation du plan loup prévue le 4 septembre prochain. Ils appellent également à une meilleure prise en compte des attentes légitimes des éleveurs, qu'ils soient ovins, caprins ou bovins.
