Meuse

Protection des cultures : les chasseurs agissent

Crédit : Dominque GEST
Crédit : Dominque GEST

Au printemps, les agriculteurs meusiens entrent dans la période sensible du semis des cultures dont les sangliers sont particulièrement friands. Combiné à une densité de population encore trop importante à l’issue de la dernière campagne cynégétique, les conditions sont malheureusement loin d’être favorables à la baisse des surfaces touchées par les dégâts.

Quelles sont les solutions pour protéger les parcelles agricoles et limiter les dégâts de grand gibier ? Petit rappel des dispositifs proposés par la Fédération départementale des chasseurs de la Meuse.

Les clôtures de protection

Depuis plusieurs années, la FDC 55 consacre une enveloppe budgétaire à l’achat de matériel de protections électrifiées*. La Fédération finance une partie de ces kits pour les agriculteurs qui en font la demande auprès de ses services, et qui pourront les installer avant semis puis les retirer après la moisson. Des contrôles seront effectuées par les gardes-chasse particuliers pour mesurer l’impact de ce dispositif et s’assurer de la conformité de ces installations, l’usage de ces clôtures étant strictement réservé à la protection des cultures de maïs et de pois. (*dans la limite du stock disponible)

La régulation des populations

Évidemment, la méthode la plus efficace pour limiter l’impact du grand gibier sur les cultures reste encore la régulation du nombre de sanglier par la chasse. Afin de faire baisser les populations, des mesures exceptionnelles ont été prises par la préfecture de la Meuse qui autorise le tir de protection sur l’espèce sanglier à partir du 1er mars et jusqu’au 31 mai 2025, sur l’ensemble du département pour les parcelles dites « sensibles ». Afin de permettre les conditions optimales lors du tir de protection, la Fédération départementale des chasseurs de la Meuse propose à ses adhérents de subventionner l’acquisition de miradors, à hauteur d'environ 75 %. Dans la limite de deux miradors** par société de chasse, ceux-ci sont proposés au tarif de 150 euros l’unité. (**sous réserve de disponibilité)

Le recours à l’agrainage dissuasif

Dernier dispositif disponible dans la « boîte à outils sanglier », l’agrainage dissuasif est encadré par le Schéma départemental de gestion cynégétique, qui détermine la quantité d’aliments ainsi que le nombre de point de distribution selon les secteurs. Il a pour but de dissuader les sangliers d’aller chercher leur nourriture sur les parcelles cultivées et son renforcement est nécessaire en cette période de fort sensibilité des cultures. L’agrainage, qui reste indispensable,  peut se faire selon une méthode linéaire ou à poste fixe pour chaque lot de chasse, sous réserve d’une déclaration réalisée par les détenteurs de droit de chasse auprès de la DDT.

L’ensemble de ces dispositifs met en évidence le rôle primordial des chasseurs dans la protection des cultures. Ils sont le reflet de la volonté de la Fédération à travailler en synergie et en partenariat avec le monde agricole.

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