À la frontière avec la Belgique, plusieurs moutons ont été tués par des loups depuis le début du mois d’octobre.
Une inquiétude de plus pour les éleveurs du Grand Est. Plusieurs témoignages faisaient déjà état de la présence du loup dans la région depuis le début de l’année. Celui-ci vient s’ajouter à la liste, qui ne cesse de s’allonger...
Depuis le début d'octobre, un éleveur de moutons roux ardennais à Hargnies est en proie aux attaques du loup. Il a constaté la disparition progressive de ses bêtes dans sa pâture de sept hectares, totalisant 70 moutons, a-t-il expliqué au journal L’Ardennais.
Des empreintes de loups
Pendant huit jours consécutifs, il a perdu un ou deux moutons chaque jour. Il rapporte l'intervention de deux loups : un grand mâle à la fourrure noire et un autre plus petit, paraissant plus jeune.
La dernière attaque, dans la nuit du 8 au 9 octobre, a causé des dégâts graves : des bêtes entièrement dévorées et d'autres blessées. Les empreintes confirment l'implication du loup.
Les agents de l'OFB ont effectué les constatations habituelles. D'autres témoins corroborent la présence du loup dans les Ardennes. Un troupeau de vaches a été attaqué, mais un chauffeur de poids lourd est intervenu, évitant une catastrophe. Le 8 octobre, les chasseurs ont également aperçu le loup lors d'une battue.
Installé ? Ou de passage ?
L'OFB enquête pour confirmer l'établissement officiel du loup dans le département. La distinction entre passage et installation de meutes sera cruciale pour les éleveurs. En Belgique voisine, la présence du loup est déjà confirmée. Les éleveurs ardennais devront investir dans du matériel de protection.
Déjà en aout, six élus avaient tiré la sonnette d'alarme. Ils dénoncaient les estimations officielles du nombre de super prédateurs, fixées à 906 pour toute la France, affirmant qu'il y aurait en réalité entre un et deux milliers de loups.
